Le Trench Luzerne
Bonjour à tous,
A la sortie du Trench Luzerne, j’étais un peu mitigée, je le trouvais certes très beau mais je trouvais aussi qu’il manquait un petit quelque chose d’originalité.
Après avoir hésité plusieurs mois et avoir vu de superbes réalisations sur Internet je me suis laissé tenter.
Je savais que la réalisation de ce genre de pièce demande BEAUCOUP de temps, la première étape et pas des moindres a été de trouver le tissu idéal, déjà de savoir de quelle couleur je voulais le faire.
Je trouve qu’il n’y a rien de plus dur que de trouver la couleur idéale pour ce genre de pièce que j’ai l’intention de porter (presque) tous les jours au printemps et en automne.
Au départ, je pensais à du bleu, j’ai commandé des échantillons du tissu recommandé par Deer and Doe sur le site tissus.net en bleu roi et turquoise.
Et puis je n’étais pas trop convaincue par le bleu roi que je trouvais finalement trop classique et le turquoise pour le coup un peu trop pétant.
J’ai changé d’idée et je suis partie sur la couleur rouge. Une fois la couleur choisie, il fallait encore trouver le bon tissu, du coup j’ai commandé pleiiiiiiin d’échantillons :
Mention spéciale à Textimania, échantillons demandés le mercredi matin reçu le jeudi, ça c’est de l’efficacité ! Et mention non spéciale à ma petite mercerie, les échantillons sont riquiqui, dans la mesure où c’est eux qui ont le tissu le plus cher, je trouve ça un peu limite…
Après avoir hésité entre du rouge primaire ou du rouge plus foncé, j’ai jeté mon dévolu sur le rouge pourpre proposé par Craftine (tissu de Sergé 100% coton à 9,90 €/mètre)
Une fois le tissu extérieur trouvé, il fallait choisir les boutons et le tissu pour le biais de finitions. Au départ j’ai pensé à du liberty pour le biais mais à 27 € le mètre ça faisait une addition salée.
En surfant sur Etsy à la recherche des boutons parfaits, je suis tombée sur ceux-là :
Mon cœur a fait boum, il me fallait ces boutons japonais, comme il y avait en plusieurs couleurs et que je n’ai pas réussi à me décider entre les beiges et les rouges, j’ai commandé les deux.
Pour rester dans la thématique, j’ai commandé du tissu fleuri japonais pour faire le biais.
Rien que la première étape du choix des matières premières m’a pris pas loin de 3 semaines !
J’ai ensuite fait une toile en 38 pour le buste et 40 pour les hanches, j’ai dû remonter les coutures d’épaule de 4 centimètres (comme d’hab) et j’ai rallongé la jupe de 3 centimètres, pour qu’une fois le trench fermé on ne voit pas mes robes en dessous.
Pour la toile tout tombait nickel, j’ai pu commencer la couture et le découpage du tissu (Aïe).
Il faut être prêt psychologiquement avant de s’attaquer à la découpe de Luzerne, il n’y a pas moins de 38 pièces à couper dans un tissu assez épais + certaines pièces dans du thermocollant, on a vite fait d’y passer une bonne partie de l’après-midi !
L’intérieur de Luzerne est entièrement gansé de biais et comme j’ai acheté un mètre de tissu, j’ai dû faire mon propre biais : en soi ce n’est pas compliqué mais c’est loooooooong.
Par fainéantise et esprit pratique, j’ai acheté en même temps que mon tissu un appareil à biais et je dois dire que ça a sauvé mes doigts de brûlures intempestives !
En tout il faut 10 mètres de biais !!!!!
Une fois le tissu découpé, annoté, repassé, on peut enfin passer à la couture et on commence par le moins drôle : les boutonnières passepoilées !
J’ai fait des tests sur des chutes de tissu et me suis lancée, et pour être honnête je ne suis pas franchement satisfaite et erreur de ma part, je les ai surpiquées alors qu’il ne fallait pas !
Pour une prochaine version, je ferai des boutonnières classiques.
Une fois toutes ces étapes (pas très jojo faut être honnête) passées, on arrive enfin aux choses agréables : l’assemblage du Trench !
J’adore l’assemblage quand on voit enfin à quoi le projet final va ressembler.
L’assemblage du corps du Trench c’est passé sans encombre, même la finition des coutures au biais a été (relativement) rapide à faire faut dire que je n’ai pas épinglé mon biais avant de le coudre, ce qui est déjà un gain non négligeable de temps.
Une fois le corps cousu, il me fallait des manches, et c’est là que ça c’est compliqué !
Je les ai cousues une première fois sans trop respecter les crans de montage (je m’auto-flagelle), sans surprise les manches étaient de travers, je les ai re-cousues en suivant les crans de montage cette fois mais, je les montées à l’ENVERS !!!! L’embu de la manche était sous le bras !!!
J’ai re-décousu, bien positionner ma manche à l’endroit, respecté les crans de montage, fait deux fils de fronces, et là je me suis rendu compte que j’avais beaucoup mais alors beaucoup d’embu !!!
J’ai modifié la tête de manche pour qu’il y ait moins d’ampleur mais même en réduisant un peu, il y en avait encore beaucoup trop !
J’ai bien dû coudre et découdre 7/8 fois mes manches et à chaque fois, j’avais des plis !!! Au final j’ai décidé de laisser comme ça pour le bien de ma santé mentale ! Et d’enfin continuer d’avancer sur mon trench (parce que j’ai buggué pendant 2 semaines quand même sur mes manches).
Une fois le corps cousu, il me fallait des manches, et c’est là que ça c’est compliqué !
Je les ai cousues une première fois sans trop respecter les crans de montage (je m’auto-flagelle), sans surprise les manches étaient de travers, je les ai re-cousues en suivant les crans de montage cette fois mais, je les montées à l’ENVERS !!!! L’embu de la manche était sous le bras !!!
J’ai re-décousu, bien positionner ma manche à l’endroit, respecté les crans de montage, fait deux fils de fronces, et là je me suis rendu compte que j’avais beaucoup mais alors beaucoup d’embu !!!
J’ai modifié la tête de manche pour qu’il y ait moins d’ampleur mais même en réduisant un peu, il y en avait encore beaucoup trop !
J’ai bien dû coudre et découdre 7/8 fois mes manches et à chaque fois, j’avais des plis !!! Au final j’ai décidé de laisser comme ça pour le bien de ma santé mentale ! Et d’enfin continuer à avancer sur mon trench (parce que j’ai buggué pendant 2 semaines quand même sur mes manches).
Le reste de la couture a été : le col, la parmenture… même la ceinture dont je me faisais tout un monde pour la retourner a été comme sur des roulettes.
Une fois toute la couture machine finie il reste la couture à la main : l’ourlet de la jupe (et normalement celui des manches, mais je l’ai fait à la machine), les 9 boutons, les boutonnières passepoilées avec leur parmenture.
Une fois fini, je l’ai lavé, repassé et attendu patiemment un brin de soleil et un chéri disponible pour faire les photos, ce qui m’a pris encore 15 jours (Je n’en peux plus de la pluie, neige, brouillard !)
Moralité un Trench Luzerne ça se mérite ! Entre le début de la réflexion et les photos finales, il s’est passé pas loin de 2 mois !
Mais j’en suis fière, c’est de loin le projet le plus abouti et le plus travaillé que j’ai réalisé jusqu’à présent, avec tous ses jolis détails et j’adore le résultat !
Il ne me reste plus qu’à attendre qu’il fasse beau (c’est pas gagné, c’est le printemps et on a encore eu de la neige hier)